Il y a maintenant six ans que six hommes ont perdu la vie et 19 ont été blessés dans l’attentat au Centre Culturel Islamique de Québec faisant 47 orphelins. Cela fait six familles qui doivent continuellement vivre avec la perte d’un être cher. Un incident qui n’aurait pas dû être. Deux ans plus tard, en Nouvelle-Zélande à Christchurch, un attentat similaire à lieu. Cette fois-ci 49 morts.
Un film d’horreur qui laisse les familles musulmanes constamment inquiètes. Inquiète de perdre un être cher par le simple fait d’aller prier dans un lieu de culte. Combien de temps une épouse se demandera si elle va revoir son époux parti prier dans une mosquée ? Combien de temps un enfant sera méfiant lorsqu’il voit ses parents aller dans un lieu de culte musulman? Combien de temps une femme voilée se fera dire qu’elle est obligée d’enlever son voile pour pouvoir travailler sous la farce de la laïcité? Une laïcité qui s’applique étrangement qu’aux femmes portant le voile. Nous l’avons souvent entendu cette raison de la « sécurité ». La sécurité de qui? Celle de ses six hommes qui ont perdu la vie? Celle de ses 49 morts à Christchurch? Celle des femmes voilées qui se font menacer dans les lieux publics? C’est à se demander, mais dans quel futur vivons-nous?
Malgré que nous sommes en 2023, l’islamophobie est toujours présente tant au Québec qu’au Canada. Les sentiments de méfiances et d’hostilités sont d’autant plus exacerbés par des lois tels que la Loi 21 du Québec. Une loi qui finalement n’a pour effet direct que de discriminer contre les femmes musulmanes portant un voile. Au final, l’on troque un oppresseur pour un autre.
Déclarer le 29 janvier comme étant la Journée nationale de commémoration de l'attentat de la mosquée de Québec et d'action contre l'islamophobie n'est pas en soi suffisant. Hormis le 29 janvier, quand parlons-nous d'actions réel contre l'islamophobie ? Nous n’entendons pas parler.
La peur de ce qui est différent de nous fait autant de mal qu’un Alexandre Bissonnette avec une arme.
Nous invitons donc l’ensemble de la communauté Québécoise, Ontarienne et Canadienne à se sensibiliser sur la communauté musulmane autrement qu’à travers les médias. Les centres culturels musulmans tel que le Centre Islamique de l’Outaouais organise divers évènements ouverts à la communauté général.
Nos pensées sont avec ses membres de familles qui ont perdu un être cher.
Six Years Later
It has now been six years that six men lost their lives and 19 injured in the attack at the Islamic Cultural Center of Quebec. Leaving behind them 47 orphans. That is six families who will continually have to live with the loss of a loved one. A gratuitous incident that should not have happened. Two years later, in New Zealand in Christchurch, a similar attack took place. This time making 49 victims.
A horror film that leaves Muslim families constantly worried. Worried about losing a loved one by simply attending a place of worship to pray. How long will a wife wonder if she will see her husband again; a husband who is at a mosque praying? How long will a child be suspicious when he sees his parents attending a Mosque? How long will a veiled woman be told that she has to take off her veil to be able to work? All under the farce of secularism? A secularism that applies coincidentally only to veiled Muslim women. We have often heard it is for “security”. Whose security? That of the six men who lost their lives at the Quebec Mosque? That of the 49 victims in Christchurch? That of veiled women who are threatened in public places? It makes you wonder, but what is this future we live in?
Despite the fact that we are in 2023, Islamophobia is still present both in Quebec and in Canada. Feelings of mistrust and hostility are all the more exacerbated by laws such as Quebec's Bill 21. A law which ultimately only has the direct effect of discriminating against Muslim women wearing a veil. In the end, we trade one oppressor for another.
While declaring January 29, as the National Day of Remembrance of the Québec City Mosque Attack and Action against Islamophobia, it is not enough. Other than on January 29, when do we hear about action taken against Islamophobia? We don’t.
The fear of what is different from us hurts as much as an Alexandre Bissonnette with a gun.
We invite the entire Quebec, Ontario and Canadian community to raise awareness about the Muslim community other than through the lens of the media. Muslim cultural centers such as the Center Islamique de l’Outaouais organize various events open to the general community.
Our thoughts are with the family members who have lost loved ones.
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